Cochenille noire

Importance

Ravageur principal

Description

Saissetia oleae, ordre des hemiptères, famille des Coccidae, sous-famille des Lecaniidae.

La femelle à maturité sexuelle est de couleur brun-sombre et mesure 3 à 4 mm de long. Elle est aisément identifiable par le relief en forme de H très caractéristique sur le bouclier.

Les œufs sont de couleur orangée et situés sous le bouclier et le corps de la femelle.

Les larves sont de couleur orangée à brun-clair et mesurent 1,5 mm au dernier stade.

La cochenille se loge dans des zones fortement innervées de l’arbre, soit le long de la nervure centrale à la face inférieure des feuilles ou sur les jeunes rameaux.

Cycle de développement

La cochenille noire de l’olivier réalise une seule génération par an.

La cochenille passe l’hiver sous forme de larves de 2ème et 3ème stade (L2 et L3). Au début du printemps, les L2 évoluent vers des L3 et les L3 se transforment en jeunes femelles et commencent à prendre une coloration foncée.

A partir de mi-juin, on voit apparaître des cochenilles noires, femelles à maturité sexuelle. Elles commencent à pondre des oeufs orangés. La ponte se déroule de mi-juin à mi-août.

Les larves éclosent et sortent de sous le bouclier de la femmelle. Seules les jeunes larves sont mobiles et la propagation se fait par le vent à ce stade du développement. Elles se fixent ensuite à un endroit favorable et commencent leus transformation en larve de 1er stade (L1).

Les L1 ont une couleur jaune pâle, et évoluent ensuite vers le stade L2, de couleur plus foncée (beige).

Dégâts

La spoliation de sève liée à la nutrition de la cochenille n’entraîne pas de dégâts directs.

Mais la sécrétion de miellat favorise le développement de fumagine qui bloque la photosynthèse et provoque un affaiblissement et une défoliation de l’arbre. On a donc des dégâts indirects importants qui se traduisent par une perte de récolte qui peut être significative.

Principaux auxiliaires efficaces

Larves de Chrysopes, larves et adultes de coccinnelles coccidiphages, Metaphycus lounsburyi, Scutellista cyanea, araignées

Estimation du risque

Février-Mars : Estimation du niveau de population hivernante (larves de 2ème et 3ème stade à la face inférieure des feuilles)

Estimation du niveau de population de la cochenille noire
niveau 0 aucune cochenille observée
niveau 1 cochenilles trés difficiles à trouver

pas de fumagine

niveau 2 on trouve environ 1 cochenille par minute

peu de fumagine

niveau 3 on trouve plusieurs cochenilles en une minute

la fumagine est présente sur les branches basses

niveau 4 on trouve souvent des feuilles avec plusieurs cochenilles

la fumagine est toujours présente

niveau 5 il y a presque toujours plusieurs cochenilles sur les feuilles infestées

les arbres ont un aspect sombre sur le bas de la frondaison

niveau 6 les rameaux dépourvus de cochenilles sont rares

l’arbre est couvert de fumagine et perd de la vigueur

Stratégie de lutte

Pour les niveaux de population faibles à moyens (niveau 0 à 3) :

 Introduire Metaphycus lounsburyi

(1 tube = 100 insectes)

Niveau 0 et niveau 1 ▹ 1 tube par ha.

Niveau 2 ▹ 2 tubes par ha placés sur des arbres où l’on a détecté des cochenilles

Niveau 3 ▹ 3 à 4 tubes par ha et taille plus sévère sur les branches ou les arbres infestés.

 Ou intervenir avec un insecticide à la fin des pontes (soit fin août)

Produits préconisés : INSEGAR ou PRECISION (40g/hl) à base de fénoxycarbe

Pour les niveaux de population élevés (niveau 4 à 6) :

 Intervenir avec un insecticide

Produits préconisés : INSEGAR ou PRECISION (40g/hl) à base de fénoxycarbe

Premier traitement : début des éclosions (apparitions des 1ères larves) en juillet

Deuxième traitement : fin des pontes soit fin août

 Associer à l’intervention chimique une taille sévère