Diagnostiquer l’état du verger

Article présenté ici dans le cadre du programme Olea 2020
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Sommaire

  • 1 Pourquoi établir un diagnostic agronomique de son oliveraie ?
  • 2 L’analyse de sol
    • 2.1 Le prélèvement de sol
    • 2.2 Le laboratoire d’analyses
    • 2.3 Le coût des analyses
    • 2.4 Comment lire l’analyse ?
      • 2.4.1 La granulométrie
      • 2.4.2 La matière organique
      • 2.4.3 La capacité d’échange cationique
      • 2.4.4 L’état calcique
      • 2.4.5 Le pH

Pourquoi établir un diagnostic agronomique de son oliveraie ?

  • Diverses motivations conduisent à dresser un diagnostic agronomique de son oliveraie :
    – mieux comprendre le fonctionnement de son sol et pallier les éventuels déséquilibres et blocages ;
    – ajuster la fumure en fonction de la fertilité du sol et de l’état nutritionnel de ses arbres ;
    – choisir les engrais les plus appropriés aux caractéristiques de son sol et aux besoins de ses oliviers.
  • Le diagnostic du verger s’appuie sur deux outils largement employés en agriculture :
    l’analyse de sol est un outil incontournable pour connaître et gérer la fertilité du sol : elle met en évidence le comportement du sol ainsi que les éventuels déséquilibres et blocages. L’analyse de sol fournit ainsi une information fondamentale en vue d’améliorer le fonctionnement du sol et la nutrition de l’olivier.
    l’analyse foliaire ou de rameau vient compléter les informations fournies par l’analyse de sol. Son interprétation donne une indication appréciable sur l’état nutritionnel des oliviers et sur la fumure d’entretien à pratiquer.

 

L’analyse de sol

Le prélèvement de sol

  • Période : le prélèvement peut être effectué à toute période de l’année, avec toutefois une préférence pour les mois de mai et octobre si l’analyse vise à définir l’activité biologique de la matière organique. On évitera de prélever durant le mois qui suit un apport d’engrais ou durant le semestre qui suit un amendement.
  • Nombre d’analyses : il est généralement admis qu’une analyse de sol est suffisante pour 2 hectares de verger. Toutefois, en cas de forte disparité de sol sur une même parcelle, plusieurs analyses sont recommandées.
  • Méthodologie : le sol est prélevé à l’aide d’une tarière à une profondeur comprise entre 15 et 30 cm, en une dizaine d’endroits sur le verger, de manière à constituer un échantillon représentatif de la parcelle. En verger enherbé, un soin particulier sera apporté à l’élimination des racines présentes dans l’échantillon. L’analyse de l’horizon compris entre 30 et 60 cm de profondeur est également intéressante car la densité de racines y est la plus élevée. Toutefois, il est difficile de corriger les déséquilibres à cette profondeur. Un éventuel déséquilibre dans ces couches profondes est alors compensé par une correction dans les couches superficielles du sol.

 

Le laboratoire d’analyses

  • Le laboratoire d’analyses est au minimum reconnu par le Ministère de l’Agriculture. La meilleure garantie reste l’accréditation COFRAC au programme 96 sur terres.
  • L’interprétation des analyses et le conseil de fumure restent le point faible de bon nombre de laboratoires, par méconnaissance des besoins l’olivier. Aussi, si la motivation première est de disposer d’un conseil de fumure adapté à son verger, il est préférable de faire appel à un laboratoire ayant de sérieuses références sur l’olivier : Eurofins Lara, LCA, LDM, Sadef.

 

Le coût des analyses

  • Le coût des analyses est fonction des paramètres analysés:
    – à partir de 85 € HT pour une analyse complète (granulométrie, matière organique, pH, CEC, calcaire total, calcaire actif, azote total, éléments majeurs et oligo-éléments), auxquels il faut généralement ajouter 15 € HT pour l’interprétation et les conseils de fumure ;
    – à partir de 60 € HT pour un renouvellement d’analyse (matière organique, pH, CEC, azote total, éléments majeurs et oligo-éléments) ;
    – à partir de 190 € HT pour une analyse complète de la matière organique (fractionnement de la matière organique, dosage de la biomasse microbienne, activités enzymatiques, azote et carbone potentiellement minéralisables) ;
    – à partir de 75 € HT pour une analyse de l’azote et du carbone potentiellement minéralisables.

Comment lire l’analyse ?

 
La granulométrie

  • C’est quoi ? Il s’agit de la répartition entre les particules minérales du sol selon leur taille (argile, limons, sables, éléments grossiers). Cette granulométrie résulte de l’altération des roches mères ; elle est par conséquent immuable. L’analyse de la granulométrie permet de classer les sols en fonction de leur texture.
  • En quoi cela m’est utile ? Les propriétés qui découlent de la granulométrie sont nombreuses: capacité du sol à fixer les éléments nutritifs, capacité de rétention en eau, porosité du sol (drainage, perméabilité et sensibilité à l’asphyxie racinaire), structure du sol (sensibilité à la battance et à l’érosion, travail du sol à pratiquer), sensibilité au tassement, accessibilité des engins agricoles…
  • Mon sol présente une texture à dominance argileuse (plus de 25 % d’argile). Qu’est ce que cela implique ?
– l’argile présente des propriétés structurantes et favorise la formation de mottes. Cependant, dans les sols pauvres en calcium et en matière organique, l’argile peut s’avérer compacte, voire asphyxiante ; les amendements organiques (voire calciques en sols non calcaires) améliorent l’état de granulation du sol et agissent favorablement sur son aération. La perméabilité et le drainage du sol n’en seront que meilleurs. Par conséquent, un taux élevé de matière organique est à rechercher en sols argileux (teneur supérieure à 2,2 % en verger d’oliviers).
– l’argile augmente la capacité nutritive des sols car ses feuillets possèdent à leur surface des charges négatives sur lesquelles viennent se fixer les cations (Ca2+, Mg2+, K+, Na+, NH4+…). L’argile permet ainsi d’accumuler des réserves nutritives facilement disponibles et limite globalement le lessivage des éléments minéraux. Malgré une charge négative, l’ion phosphore (P043-) est également retenu par l’argile grâce au calcium et par les hydroxydes de fer et d’alumine, qui créent un pont entre l’ion phosphore et l’argile. De forts taux d’argile peuvent toutefois conduire à des blocages du phosphore (inclusion entre les feuillets d’argile).
– l’argile augmente la capacité de rétention en eau du sol car elle se comporte comme une éponge : elle gonfle en présence d’eau puis se rétracte en conditions asséchantes.
– l’accessibilité des engins agricoles après une pluie est généralement réduite. Le maintien d’un enherbement sur l’inter-rang est à privilégier de l’automne à la fin du printemps pour une meilleure portance des engins.
– l’aptitude de l’argile à la fissuration et sa bonne plasticité offrent de bonnes possibilités de restructuration du sol, ce qui limite les risques de tassement. Un travail du sol en fin de printemps permet généralement de retrouver une structure correcte.
  • Mon sol présente une texture à dominance limoneuse (plus de 45 % de limons). Qu’est ce que cela implique ?
– les limons et les sables fins réduisent l’état de granulation du sol. Ce type de terrain présente généralement une mauvaise stabilité structurale, d’où des risques de battance qui limite l’infiltration de l’eau (érosion hydrique des sols) et la circulation de l’air (asphyxie racinaire). Des apports fréquents de matière organique fraîche (non compostée) permettent de lutter contre ce phénomène en stabilisant les agrégats terreux. Autre moyen: l’enherbement du verger qui, grâce aux racines, freine la course de l’eau, maintient le sol et fissure le terrain (amélioration de la porosité).
– la capacité de fixation des cations est limitée, ce qui implique de fractionner les apports d’engrais minéraux ou de s’orienter vers des engrais organiques. L’amélioration des teneurs en matière organique à des valeurs comprises entre 2 et 2,2 % permet généralement de pallier ce type d’insuffisance.
– la réserve utile en eau est réduite par rapport aux sols argileux. L’humus se comportant de manière identique à l’argile (gonflement et rétention d’eau), l’amélioration des réserves en eau passe par une augmentation des teneurs en matière organique. D’autre part, l’eau se diffuse moins facilement de manière latérale en sols limoneux, d’où une incidence sur le choix du matériel d’irrigation (davantage de goutteurs) et sur la conduite des arrosages (fractionnement des apports d’eau).
– le travail du sol ne peut se faire que dans une plage réduite d’humidité : si le sol est trop sec, les limons sont pulvérisés puis deviennent battants après les pluies. Le sol reste compacte en cas d’humidité trop élevée.
– en raison des faibles possibilités de restructuration, il faut éviter tout tassement du sol par le passage des engins agricoles.
  • Mon sol présente une texture à dominance sableuse (plus de 40 % de sables). Qu’est ce que cela implique ?
– la forte présence de sables limite les possibilités d’agglomération sous forme de mottes. Contrairement aux sols limoneux, les risques d’asphyxie racinaire sont quasi-nuls en raison de la bonne pénétration de l’eau et de l’air (conditions satisfaisantes de drainage). Toutefois, le manque de structure sensibilise le sol à l’érosion. Les apports fréquents de matière organique fraîche (non compostée) permettent d’y remédier en raison de leur action bénéfique sur la cohésion des particules de sol. L’enherbement de la parcelle est une solution à n’envisager qu’en verger irrigué, compte tenu de la faible capacité de rétention en eau.
– la capacité de fixation des cations est particulièrement limitée si la proportion d’argile est inférieure à 15 %, d’où des risques non négligeables de lessivage des éléments minéraux. Par conséquent, l’emploi des engrais organiques est à privilégier. En cas d’utilisation d’engrais minéraux, il est impératif de fractionner les apports ou d’employer des engrais à libération lente. Des teneurs en matière organique de l’ordre de 1,8 à 2 % sont généralement suffisantes pour assurer un niveau convenable des réserves en éléments minéraux.
– la capacité de rétention en eau est généralement faible (sauf dans le cas des sols argilo-sableux). L’absence d’irrigation est un facteur particulièrement limitant ; la préservation des réserves en eau des vergers non irrigués passe par une élimination plus précoce des adventives au printemps. L’élévation des teneurs en matière organique permet d’améliorer la capacité de rétention en eau. La présence importante de sables complique également la pratique de l’irrigation en raison de la mauvaise diffusion latérale de l’eau : pour limiter les pertes d’eau en profondeur, il est impératif de fractionner les arrosages et de s’orienter vers du matériel permettant d’humecter une plus grande surface du sol (augmentation du nombre de goutteurs, voire micro-jet à forte portée).
– le travail du sol est généralement facilité par rapport aux sols limoneux.
  • Mon sol présente une forte proportion d’éléments grossiers (particules de plus de 2 mm). Qu’est ce que cela implique ?
– la présence d’éléments grossiers réduit les capacités nutritives et hydriques des sols. Les résultats de l’analyse de sol sont exprimés sur la base de la terre fine (particules de moins de 2 mm), ce qui écarte la part occupée par les éléments grossiers. Or, l’incidence de la fraction grossière n’est pas à négliger dans les sols fortement pourvus en cailloux et graviers.
– les éléments grossiers améliorent le drainage de l’eau et limitent par conséquent les risques d’asphyxie racinaire.
– les éléments grossiers augmentent les risques de lessivage. Selon l’importance qu’occupe cette fraction grossière, il peut être intéressant de fractionner les apports d’engrais.
– l’usure des outils de travail du sol y est importante.

 La matière organique

  • C’est quoi ?  La matière organique correspond à l’ensemble des substances carbonées provenant des débris végétaux, des déjections et des organismes présents dans le sol. On distingue ainsi quatre grandes familles de matière organique : la matière organique fraîche (non dégradée et non compostée), la matière organique vivante (faune du sol, bactéries, champignons…), les produits transitoires (matière organique en cours de dégradation) et l’humus. La matière organique évolue en fonction de l’activité microbienne du sol, favorisée par la hausse des températures et la présence d’humidité, mais aussi selon le degré de dégradabilité de la matière organique.
  • En quoi cela m’est utile ? La matière organique a un effet bénéfique sur la capacité du sol à fixer les éléments nutritifs, la capacité de rétention en eau, la porosité du sol (amélioration de la perméabilité et du drainage), la structure du sol (cohésion des mottes de terre), le travail du sol…
  • En quoi cette information m’est utile ?
– la teneur optimale en matière organique est définie en fonction de la granulométrie et de la richesse du sol en calcaire (voir paragraphes sur la granulométrie et sur l’état calcique), variant ainsi entre 1,8 % pour un sol sableux non calcaire à plus de 2,7 % pour un sol argilo-calcaire. Attention toutefois : une trop forte richesse du sol en matière organique peut conduire à une vigueur excessive de l’olivier au détriment de la fructification.

– le rapport carbone / azote (C/N) : malgré un manque avéré de fiabilité, le rapport C/N donne toutefois une indication sur la capacité des sols à maintenir une activité biologique :

– si le rapport C/N est inférieur à 8, la dégradation de la matière organique est excessive. Le sol est inapte à entretenir la masse microbienne qui décroît en raison de l’insuffisance en carbone. Un apport de matière organique fraîche (non compostée) est fortement recommandé.
– si le rapport C/N est compris entre 8 et 11, la matière organique évolue correctement ;
– si le rapport C/N est supérieur à 11, l’évolution de la matière organique est freinée en raison de l’incapacité de la microflore du sol à se multiplier (défaut d’azote). Pour y remédier, un amendement à base de matière végétale riche en azote (exemple : engrais vert ou compost riche en azote) est particulièrement recommandé.
– d’autres paramètres tels que le fractionnement de la matière organique du sol ou encore la mesure de l’activité biologique permettent de mieux apprécier l’évolution de la matière organique dans le sol. Les cinétiques de minéralisation du carbone et de l’azote restent les meilleurs indicateurs car elles permettent de reproduire l’évolution de la matière organique dans le sol.
– la matière organique constitue une réserve d’éléments nutritifs facilement disponibles pour l’olivier. Elle permet également d’améliorer la capacité du sol à fixer les cations ((Ca2+, Mg2+, K+, Na+, NH4+…) d’où son intérêt dans les sols peu argileux.
– en sols sableux, la matière organique permet d’améliorer les réserves en eau du sol.

 La capacité d’échange cationique

  • C’est quoi ? La capacité d’échange cationique (CEC) correspond à la quantité de cations (Ca2+, Mg2+, K+, Na+, NH4+…) susceptibles d’être fixés à la surface du complexe argilo-humique (argile et humus). Son niveau dépend de la richesse du sol en argile et en matière organique. Il s’agit donc de la capacité du sol à fixer les cations et à constituer des réserves en éléments nutritifs.
  • En quoi cela m’est utile ? La connaissance de la CEC permet de corriger la fumure en potasse et en phosphore. En effet, en cas de CEC élevée, une grande partie du potassium et du phosphore apportés est susceptible de rester fixée sur le complexe argilo-humique. Aussi, faut-il augmenter les quantités apportées pour que les apports d’engrais aient une action significative sur la richesse de la solution du sol.
  • Quelle information dois-je retirer de la CEC ?
– majoration de la fumure potassique selon la capacité d’échange cationique:
  Faible CEC CEC normale CEC élevée
Sol riche en K2O 0 0 0
Sol bien pourvu + 20 U + 10 U + 5 U
Sol un peu pauvre + 35 U + 35 U + 40 U
Sol pauvre + 55 U + 60 U + 70 U
Sol très pauvre + 75 U + 85 U + 100 U
– les apports de phosphore sont à majorer et à fractionner en cas de CEC élevée.

L’état calcique

  • C’est quoi ? L’analyse propose généralement trois mesures renseignant sur l’état calcique du sol :
– le calcaire total qui correspond à la richesse du sol en carbonate de calcium.
– le calcaire actif : il s’agit de la fraction du calcaire total susceptible de se solubiliser dans la solution du sol. Ce sont de très fines particules de calcaire capables, sous l’action des acides présents dans le sol, d’entretenir la solution du sol en ions calcium Ca2+.
– le calcium échangeable (CaO) correspond au calcium soluble et au calcium adsorbé (ou fixé) sur le complexe argilo-humique.
  • En quoi cela m’est utile ?
– l’ion calcium Ca2+ intervient activement dans la formation du complexe argilo-humique et dans les processus d’agglomération des mottes de terre. Il a par conséquent une incidence directe sur la porosité du sol. La détermination de l’état calcique permet d’estimer les besoins en chaux du sol.
– le calcaire peut freiner, voire bloquer, l’évolution de la matière organique.
– la présence élevée d’ion calcium peut réduire la disponibilité du potassium et du phosphore.
– le calcaire neutralise les acides organiques et contribue au bon développement des bactéries du sol.
– le calcium est indispensable au fonctionnement de l’olivier.
  • Quelle information dois-je retirer de l’état calcique de mon sol ?
– l’olivier n’étant pas sensible à la chlorose ferrique, la teneur en calcaire actif revêt une moindre importance que pour la vigne par exemple.
– l’entretien calcique du sol peut s’avérer utile lorsque la teneur en calcaire actif et le calcium échangeable sont faibles. On considère que les besoins en chaux sont nuls lorsque la capacité d’échange cationique (CEC) est saturée à plus de 80 % par le calcium.
– au-delà d’une teneur en calcaire total de 15 %, le taux optimal de matière organique est à revoir à la hausse car l’évolution de la matière organique se trouve généralement freinée par la formation d’une enveloppe de calcaire qui protège de l’attaque microbienne. Ces phénomènes de blocage sont d’autant plus importants que la teneur en calcaire actif est élevée. En verger d’oliviers, le taux optimal de matière organique peut ainsi atteindre 2,7 % en sol argilo-calcaire (50 % de calcaire total et plus de 30 % d’argile).
– en sols alcalins saturés en ion calcium Ca2+, le potassium peut se retrouver bloqué, par rétrogradation dans les argiles. La disponibilité du potassium est à surveiller, ainsi que son assimilation par l’olivier.
– l’ion calcium insolubilise l’ion phosphate, le rendant moins disponible pour les plantes. Dans les sols à teneur élevée en calcaire actif, l’emploi d’une fumure organique enrichie en phosphore permet de protéger le phosphore de l’insolubilisation.

Le pH

  • C’est quoi ? Le pH (potentiel hydrogène) mesure l’activité de l’ion hydrogène H+ dans la solution du sol. On distingue ainsi les sols en fonction de leur pH :
– pH inférieur à 6,5 : sols acides ;
– pH compris entre 6,5 et 7,2 : sols neutres ;
– pH supérieur à 7,2 : sols alcalins.
  • En quoi cela m’est utile ? La bonne assimilation des éléments nutritifs est liée au pH. De plus, la connaissance du pH amène à privilégier l’emploi de certains engrais. Enfin, un pH légèrement alcalin est favorable à l’activité microbienne du sol.
  • Quelle information dois-je retirer du pH ?
– l’olivier n’est pas une culture particulièrement exigente vis-à-vis du pH : il se développe aussi bien dans les sols acides que dans les sols alcalins.
– sols acides : dans les sols à pH inférieurs à 6, l’assimilation du phosphore, du potassium, du calcium, du magnésium et du soufre devient plus difficile. Il faut également veiller au bon état calcique du sol. Les apports de chaux permettent à la fois d’élever le pH et d’enrichir le sol en calcium. Pour la fumure minérale en phosphore, l’emploi de phosphates naturels ou de phosphate bicalcique est envisageable.
– sols neutres : l’assimilation des éléments nutritifs est globalement optimale, sauf pour le manganèse. Pour la fumure minérale en phosphore, les formes solubles (super-phosphates et phosphate d’ammoniaque) sont à privilégier.
– sols alcalins : l’assimilation du phosphore, du fer, du manganèse, du bore, du cuivre et du zinc décline lorsque le pH s’élève, et peut devenir problématique dans les sols à pH supérieurs à 8. La fumure en phosphore est à orienter vers des engrais organiques, voire vers des engrais minéraux particulièrement solubles (super-phosphates et phosphate d’ammoniaque).