La cécidomyie des écorces
La cécidomyie des écorces
Symptômes et dégâts
- Les larves de cécidomyie des écorces de l’olivier (Resseliella oleisuga) se développent sous l’écorce des rameaux de moins de cinq ans. Elles y creusent des logettes, ce qui entrave la circulation de la sève. Au niveau des logettes, l’écorce se nécrose sur quelques centimètres, et prend une teinte jaune à rougeâtre. Il est très facile de détacher l’écorce fissurée. Les rameaux touchés finissent généralement par s’assécher à leur extrémité.
- Les symptômes apparaissent en fin du printemps et surtout en été. Les dégâts sont bien souvent marginaux. Mais si la population devient importante, l’olivier s’en trouve affaibli.
Description, biologie et cycle de vie
- La cécidomyie des écorces est un diptère nématocère. Elle hiverne à l’état larvaire sous l’écorce des rameaux. En sortie d’hiver, la larve se laisse tomber au sol puis procède à sa nymphose. L’adulte apparaît au mois de mai. Il mesure 3 mm et survit moins de trois jours. La femelle pond sous l’écorce une centaine d’œufs par groupes de 10 à 30 œufs. Incapable de forer l’écorce, la femelle insère ses œufs au niveau des plaies occasionnées par le gel, la grêle, le vent, la taille, la greffe, la récolte ou encore les pontes de cigales. Trois à quatre jours après la ponte, la jeune larve creuse une logette où elle se nourrit du bois. Elle s’y développe pour atteindre 3 à 4 mm de long et sa couleur évolue : d’abord transparente, puis blanchâtre et enfin rose-orangée bien caractéristique. Au bout d’une vingtaine de jours, elle tombe au sol et se nymphose. Un nouvel adulte sort de terre au bout d’une dizaine de jours.
- Trois à quatre générations se succèdent ainsi entre mai et septembre. Une faible hygrométrie tend à freiner le développement de la cécidomyie durant l’été.
Stratégies de lutte
- Aucune spécialité commerciale n’est homologuée pour lutter contre la cécidomyie. Les traitements insecticides appliqués contre la mouche de l’olive affectent certes les adultes en vol, mais leur action reste limitée car ils n’atteignent ni les larves ni les nymphes.
- En cas d’infestation, la lutte passe par l’élimination et l’incinération des rameaux touchés avant que les larves ne tombent au sol. Cela implique une surveillance accrue du verger de l’été à la fin de l’hiver, de sorte à déceler les premiers symptômes.
- Le gaulage et la récolte par des peignes mécaniques blessent davantage les rameaux, et favorisent ainsi les pontes de cécidomyie. Ces modes de récolte sont à éviter en cas d’infestation.
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