Consommation en eau

Article présenté ici dans le cadre du programme Olea 2020
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  • La consommation en eau de l’olivier correspond globalement à son évapotranspiration. Celle-ci est directement liée aux conditions climatiques: rayonnement solaire, température, humidité de l’air, vent…
  • L’évaportanspiration réelle (ETR) de l’olivier est estimée grâce au calcul suivant: ETR = ETP x Kc
ETP : l’évapotranspiration potentielle est une donnée de référence mesurée en stations météorologiques. Elle correspond à la consommation en eau d’un gazon. Elle est exprimée en millimètre d’eau. Divers organismes sont susceptibles de fournir les moyennes d’évapotranspiration potentielle : le Centre d’Information Régional Agrométéorologique (CIRAME), l’Association Climatique de l’Hérault, les Chambres d’Agriculture et Météo France.
Kc : un coefficient cultural est appliquée à l’ETP afin de déterminer l’évapotranspiration réelle de l’olivier. Ce coefficient cultural est spécifique à l’olivier et dépend de son stade de développement. Le tableau suivant présente les coefficients culturaux spécifiques à l’olivier dans le cadre de l’irrigation par micro-aspersion :
  Janvier à fin février 1er mars au 31 mars 1er avril au 15 mai 15 mai au 31 juillet 1er août au 15 septembre 15 septembre au 30 septembre 1er octobre au 30 octobre 1er novembre au 15 novembre 15 novembre à fin décembre
Coefficient cultural Kc 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,25 0,20 0,15 0,10

 

  • En cas de sol enherbé, la consommation du couvert végétal est prise en compte en ajoutant 0,05 aux coefficients culturaux de mai à septembre.
  • L’appréciation des coefficients culturaux reste toutefois assez délicate pour la culture de l’olivier :
– si on compare les apports d’eau en verger irrigué par goutte-à-goutte à ceux d’un verger irrigué par micro-aspersion, on constate une consommation 1,5 fois plus élevées en micro-aspersion lorsque les réserves en eau du sol sont épuisées. Les coefficients culturaux ci-dessus s’appliquent donc difficilement pour le goutte-à-goutte en période de sécheresse. Cette moindre consommation en eau s’explique à priori par la capacité limitée des racines à absorber l’eau: du fait de la subérisation des racines en sol sec, les racines capables d’absorber l’eau se cantonnent autour des bulbes humides sous les goutteurs (voir l’article sur l’olivier et l’eau).
– les mesures réalisées en vergers d’oliviers ont mis en évidence des coefficients culturaux bien plus faibles que ceux relevés dans la bilbliographie (mesures en lysimètre) :
La consommation en eau de l'olivier
  • Les deux graphiques ci-dessous représentent l’évolution de l’évapotranspiration réelle en vergers d’oliviers adultes irrigués par micro-aspersion puis par goutte-à-goutte. Ces données ont été obtenues à partir des moyennes des ETP relevées sur la station météorologique des Baux de Provence (Bouches-du-Rhône). Les valeurs indiquées correspondent aux consommations maximales en eau par quinzaine de jours :
La consommation en eau de l'olivier
La consommation en eau de l'olivier
  • Ces estimations d’évapotranspiration réelle sont applicables à des arbres dont la surface de frondaison couvre plus de 50 % de la surface de la parcelle. Dans le cas contraire, on applique un coefficient de réduction qui est fonction du diamètre de frondaison des oliviers.