La pyrale du tronc
Symptômes et dégats
Les galeries des chenilles coupent les circulations de sève brute. L’arbre est affaibli. Les branches touchées dépérissent et peuvent sécher complètement. Si l’attaque est importante, plusieurs larves peuvent se trouver au même départ de charpentières. La branche peut alors casser brutalement (au moment de la taille ou après un fort coup de vent).
Il est parfois difficile d’identifier avec certitude la présence de la chenille. Mais au printemps, on peut voir des amas de sciure brune retenus par les fils de soie sur les écorces des bois touchés.
Description, biologie et cycle de vie
La Pyrale des troncs (Euzophera pinguis) est un papillon dont la chenille est xylophage. L’adulte mesure 2 à 2,5 cm de long, gris brun avec une bande blanche en zig-zag. La femelle dépose ses œufs sur les écorces tourmentées : blessures de taille, collet, insertion de charpentières… jamais sur les écorces lisses. Après quelques jours, la larve éclot et pénètre dans le bois. La chenille va en profondeur dans le bois, on ne la retrouve que rarement sous l’écorce. Elle grossit lentement durant tout l’hiver. Elle se nymphose, pour se transformer en papillon, dès que les températures augmentent, en février pour les secteurs les mieux exposés, sinon en mars, avril et jusqu’en mai. Au printemps on trouve à la fois des adultes, des larves et des chrysalides dans un verger attaqué. Les larves qui éclosent tôt au printemps se développent et deviennent adultes en 4 mois. Elles sont adultes dans l’été. Elles pondent des œufs dont les larves passeront l’hiver dans le bois pour émerger au printemps suivant. Cette génération hivernante dure alors plus de 7 mois.
stratégies de lutte
Prophylaxie
- limiter les blessures d’écorce,
- mastiquer les plaies de taille,
- butter le pied des arbres,
- assurer une vigueur suffisante sur le verger et maximale sur les arbres touchés : ne pas hésiter à arroser et augmenter un peu la fertilisation azotée.
- La taille tôt en janvier / février pourrait participer à limiter les attaques, mais présente d’autres inconvénients.
Défense naturelle :
l’arbre se défend naturellement contre l’insecte. La formation de nouveaux tissus et le « flux » de sève contribuent à emprisonner la chenille dans le bois. Il convient donc d’assurer une bonne vigueur du verger pour limiter les dégâts.
Lutte directe
Aujourd’hui aucun produit n’est autorisé en France contre cet insecte. La lutte contre ce ravageur est compliquée par l’étalement de son cycle, la durée de vie des larves et la profondeur à laquelle elles sont enfouies. La lutte doit donc être planifiée sur une année entière pendant laquelle les sites de pontes doivent être masqués ou supprimés.
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